Alberville, 3 ème génération

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Le contexte

L’Université Populaire de Parents (UPP) est située dans la ville d’Albertville, en Savoie. Nous sommes des parents qui connaissons ou avons connu l’Aide sociale à l’Enfance. Durant notre parcours institutionnel, nos enfants ont été accompagnés par une association de protection de l’enfance, le Gai Logis, dans laquelle nous nous sommes essayés à différentes formes de participation individuelle et/ou collective (groupe d’expression, groupe projet etc.).

À la suite de ces expériences participatives, nous avons souhaité aller plus loin et nous avons créé une Université Populaire de Parents. La création de notre UPP a donc été soutenue par une association de protection de l’enfance : l’association Le Gai Logis, en 2012.

Nous nous réunissons chaque semaine, et il y a autant de femmes que d’hommes dans notre groupe.

La recherche

1/ La phase exploratoire (Les thèmes abordés et la méthode)

La phase exploratoire n’a pas duré très longtemps. Nous avons évoqué ensemble des réflexions sur le rôle de parents, l’éducation des enfants, le travail avec les professionnels etc. mais nous avons rapidement construit notre question de recherche. En effet, bien qu’ayant des parcours différents au sein de la  protection de l’enfance nous nous sommes très vite retrouvés autour d’un thème commun : les relations parents-professionnels dans le cadre de la protection  de l’enfance.

à compléter

2/ La question de la recherche

Nous avons ainsi construit notre question de recherche :

Dans l’intérêt des enfants, les professionnels reconnaissent-ils suffisamment les savoirs des parents ?

Les hypothèses

1/ Les parents sont écartés de la possibilité de bénéficier d’un certain nombre de ressources mais ils ont tous des savoirs singuliers : leurs savoirs d’expérience ;

2/ Les citoyens ont une connaissance très approximative de l’Aide Sociale à l’Enfance. Ce constat s’accompagne d’un manque de reconnaissance des parents concernés par la protection de l’enfance ;

3/ Les cursus de formation en travail social ne facilitent pas le partenariat parents – professionnels ;

4/ La reconnaissance des savoirs des parents restent très variable selon les professionnels que les parents trouvent en face d’eux.

3/ La méthodologie de la recherche

Pour notre recherche nous avons choisi d’utiliser:

  • Des entretiens, que nous avons conduit en binôme auprès d’une dizaine de parents ayant été concernés par la protection de l’enfance. Pour cela, nous avons réalisé une grille d’entretien comportant une vingtaine de questions ouvertes.
  • Des questionnaires à choix multiples auprès d’une centaine de personnes (des citoyens, des travailleurs sociaux et des étudiants en travail social) ont été réalisés.
  • Des analyses documentaires (texte de loi, rapports gouvernementaux, médias).

  • Les parents accompagnés en protection de l’enfance sont écartés de la possibilité de bénéficier de nombreuses ressources tant matérielles, que relationnelles etc.
  • Les parents ont des savoirs et des compétences qui sont différemment reconnus selon les professionnels ;
  • Les citoyens ont des représentations très approximatives de la protection de l’enfance et des familles concernées qui sont alimentées par un traitement sensationnel de ce sujet par les médias et la transmission d’information par le bouche à oreille ;
  • Les cursus de formation en travail social ne permettent pas aux futurs professionnels d’interroger les représentations de sens commun portés sur les parents de protection de l’enfance ;
  • Les professionnels se distinguent en deux catégories quand il s’agit de reconnaitre les savoirs des parents et de travailler avec eux sur le registre de la coéducation.

Nous sommes intervenus plusieurs fois dans des colloques sur des thématiques ayant trait à notre recherche. Nous avons été sollicités par l’Union nationale des acteurs de formation et de recherche en intervention sociale (UNAFORIS) qui nous a invités à participer à un colloque sur la place des usagers dans les recherches en travail social.

Nous avons également été sollicités par le Conservatoire National des Arts et Métiers et ATD Quart monde pour présenter nos travaux lors d’un séminaire sur les recherches participatives. Et par l’école des Hautes études en travail social de Genève, là aussi pour présenter notre recherche, etc.

Nous avons présenté à plusieurs reprises notre démarche lors d’assemblées générales de l’association de protection de l’enfance porteuse de l’UPP. Dans cette même association, nous avons régulièrement participé, pendant presque deux ans, à un comité de pilotage. Ce comité réunissait des professionnels de différents secteurs pour réfléchir ensemble à des pistes de travail afin de promouvoir les droits et la participation des parents et des enfants dans les établissements.

Nous sommes également intervenus dans une école de formation en travail social. À cette occasion, nous avons travaillé en présence de parents et de professionnels de la protection de l’enfance, de formateurs, d’un universitaire ainsi que des étudiants en formation. Cette rencontre a été particulièrement intéressante et riche en apports tant pour les parents que pour les professionnels et futurs professionnels. Nous avons travaillé par groupes avant de mettre en commun notre travail et croiser nos savoirs. Cette méthode permet à la fois de reconnaitre les savoirs des parents mais également de le partager avec des professionnels qui peuvent à leur tour partager les leurs.

Sur les parents

« Depuis que je suis à l’UPP tout ce que je fais pour les autres prend du sens, mon envie d’aider les autres est enfin partagée par d’autres parents comme moi ; je prends une passion à faire de la recherche et à débattre avec beaucoup de monde sur une solidarité qui reprend forme. Je grandi en savoir, en réflexion, en recherche, tout en  même temps que notre UPP. L’UPP prend une place à part entière dans ma vie, j’ai enfin trouvé une voie pour aider mon prochain et enfin trouver où peut aller mon envie d’aider. Je trouve que L’UPP est un outil grandissant pour arriver à faire une recherche complète sur notre thème de faire reconnaitre la parole des parents auprès des professionnels. J’y suis très bien, alors je pense y rester encore longtemps » 

José, parent de l’UPP

« Depuis que j’ai intégré l’UPP, j’ai pris un plus de confiance en moi, plus d’assurance pour affirmer mes convictions, mes choix par rapport à mes enfants et pour parler en public. Egalement, l’UPP me permet de me sentir plus forte, moins seule face à mes difficultés que je peux rencontrer au quotidien. Et surtout, l’UPP m’a apporté une légitimité en tant que parent. Pour la première fois de ma vie, je me sens Mère à part entière ».

Marie-Eve, parent de l’UPP

« L’UPP m’a, non seulement permis de reprendre confiance en moi, mais aussi appris que je détiens un savoir d’expérience que je peux croiser avec le savoir des professionnels. Qu’ensemble on peut avancer pour le bien des enfants. Qu’un parent qui a (ou a eu) des problèmes et dont les enfants sont « placés », n’a pas à porter l’étiquette « parents incapables », mais qu’il peut, en travaillant avec les travailleurs sociaux, faire évoluer les choses. Il peut ainsi aider ses enfants à grandir avec, chose importante, une image de « parent capable » aux yeux de son ou ses enfants. » 

Béatrice, parent de l’UPP

Suite à un licenciement, deux parents du groupe se sont réorientés professionnellement (formation et emploi) vers le secteur du social (Assistant médico-psychologique) et le secteur du tourisme (chargé d’accueil).

Sur les institutions

On a constaté un intérêt réel pour notre démarche, de la part de nombreuses instituions et professionnels. Lors de notre intervention d’animation de croisement de savoirs  en école de travail social :

  • Les professionnels ont témoigné de l’intérêt de de rééquilibrer les pouvoirs de l’Aide sociale à l’Enfance en informant les parents de leurs droits de recours (témoignages professionnels). Ils ont exprimé l’importance d’être soutenus par les directions d’établissements, (les collègues) afin de disposer d’outils favorables à la promotion d’un travail de co-production avec les familles ;
  • Les étudiants en travail social ont mentionné l’intérêt de revisiter les représentations sur les métiers de l’intervention sociale à partir du travail de croisement des regards avec les parents ;
  •  Les formateurs ont insisté sur l’importance d’organiser des temps qui permettent à des professionnels occupant des fonctions différentes de réfléchir ensemble, avec les parents.

L’association qui porte l’UPP et les professionnels qui travaillent dans des Maisons d’Enfants à Caractère Social (MECS) de celle-ci, ont envie, suite au travail de l’UPP de faire évoluer leurs pratiques. Une « formation croisée » centrée sur le croisement de savoirs réunira sur quatre jours parents de l’UPP d’Acolade et professionnels d’Albertville pour travailler sur les représentations respectives de la relation parents-professionnels dans le cadre de la protection de l’enfance.

Sur le quartier/Le territoire

Le centre social de notre commune nous a également sollicités pour participer à la construction d’un lieu d’accueil parents enfants.

à compléter

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Nous nous sommes constitués en association loi 1901 en novembre 2015 afin de développer deux axes de travail après notre recherche :

  • Mettre en place un « pôle ressources » à l’attention des professionnels qui souhaitent interroger leurs modes d’intervention auprès des parents et développer des démarches participatives. Plus largement, travailler de concert avec les organismes qui souhaitent co-élaborer et coproduire leurs réflexions et leurs outils d’intervention en direction des familles.
  • Mettre en place un « groupe d’échanges mutuels » entre pairs pour des parents qui rencontrent des difficultés familiales susceptibles de compromettre l’exercice de leurs rôles de parent dans l’éducation de leurs enfants.

à compléter

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