Roubaix (59), 3 ème génération

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Le contexte

L’Université Populaire de Parents (UPP) a été créée par le Centre Petite Enfance Louis Cassette à Roubaix, géré par l’association Temps de Vie. Une « pause café » existait, temps convivial, riche au niveau des échanges et des thématiques abordées. Mais cette initiative commençait à s’essouffler après quelques années.

L’équipe du multi accueil participe alors à une présentation de l4 UPP du Bassin Minier et  présente la démarche des UPP au noyau de parents de la pause-café, qui se trouvent intéressés par la démarche.

Les rencontres se déroulent au Centre Petite Enfance Louis Cassette qui se situe dans le quartier Est du Pile/ Saint Elisabeth de Roubaix ; Les parents habitent tous ce quartier. Il s’agit d’un quartier populaire riche dans la diversité culturelle et sociale.

La mobilisation des parents

Au début du projet, les parents se réunissaient tous les quinze jours au centre Petite enfance Louis Cassette, puis les réunions sont passées à une fois par semaine sauf pendant les vacances scolaires. Aujourd’hui, nous pouvons nous réunir jusqu’à trois fois par semaine selon le travail à effectuer.

La mobilisation des partenaires

Les partenaires institutionnels ont reconnu l’Université Populaire de Parents dès le démarrage. L’UPP a ensuite organisé un comité de suivi auquel elle a invité les partenaires locaux (ville, Caisse d’Allocations familiales, collège..) pour leur présenter la démarche UPP. Suite à cette rencontre, les partenaires ont fortement interpellé et invité l’UPP à diverses manifestations (voir ci-dessous les actions citoyennes). 

La recherche

La phase exploratoire 

Les échanges ont commencé par des débats autour de l’éducation et des relations intrafamiliales. Très vite, les échanges se sont centrés sur les craintes et les peurs des parents, notamment vis-à-vis du monde extérieur et de la violence au collège. 

Ces échanges se sont déroulés avec la méthode du brainstorming, puis ensuite, nous avons effectué un tri avec la méthode des post-it. Nous avons aussi réalisé une recherche dans différents dictionnaires des mots clés. 

Nous avons travaillé avec l’universitaire sur la notion de « monde extérieur » ; on parle de qui, de quand, d’où ?

Nous avons alors réalisé un «  travail d’entonnoir » pour centrer notre réflexion sur la période du collège car celui-ci cristallisait nos peurs ; il s’agit de l’inconnu pour nous, parents de jeunes enfants, où l’on ne maîtrise pas tout. 

Nous nous sommes alors rendues à la médiathèque de Roubaix pour chercher des ouvrages sur ce thème. Ceux d’Éric Debarbieux sur la question de la « violence à l’école » nous ont inspiré pour la suite de notre travail.

Parallèlement, nous avons effectué un jeu de rôle tiré du théâtre de l’opprimé d’Augusto Boal.

Nous avons réalisé un travail en arbre pour dégager ce sur quoi le groupe s’interroge, les relations aux autres, les conduites à risque, etc.

A alors été menée une enquête exploratoire auprès de parents, de collégiens, d’enseignants autour d’une question « Comment se passent les relations entre élèves au collège ? »

Les résultats de cette enquête nous ont donné clairement le début d’une hypothèse à savoir que la perception de la violence est différente selon les parents et les collégiens.

Temps de travail à la Sorbonne avec Mr Lapeyronnie

La question de la recherche 

Selon les parents, les collégiens et les professionnels, les années collège sont–elles vraiment sujet à violence ? Les inquiétudes des parents sont–elles fondées ?

     Les hypothèses

1/ Il existe différentes formes de violence : violences entre élèves, violence entre élèves et adultes, violence aux biens, à l’institution (ex : vandalisme).

2/ La perception de la violence diffère selon la place de chacun : collégiens, parents, équipe éducative.

3/ Il existe différentes manières plus ou moins efficaces de prendre en charge cette question de la violence.

La méthodologie de la recherche 

  • Entretiens exploratoires auprès de parents et de collégiens,
  • Questionnaires à destination des parents,
  • Entretiens auprès de médiateurs de collège,
  • Mise en situation de collégiens.

Les parents répondent majoritairement que leurs enfants se rendent plutôt avec plaisir au collège ; parents et enfants se sentent écoutés des équipes pédagogiques et leur  font confiance. 

Toutefois les parents se disent mal informés des moyens mis en place au collège en cas d’incidents s’ils ne sont pas concernés ; les médiateurs relatent la difficulté à faire venir les parents au collège et à les inclure dans leurs projets. D’après les médiateurs, la communication entre les parents et l’établissement est  un point à améliorer.

Des faits de « violence » ont été évoqués mais pas ceux imaginés par le groupe de parents en début de recherche. L’enquête montre qu’il s’agit essentiellement de micro violences. 

De nombreuses actions citoyennes ont été menées depuis 2012. À titre d’exemples, en voici quelques-unes réalisées sur le territoire de la métropole lilloise.

    • Invitation à participer à la consultation citoyenne « Au tour des parents » à l’initiative de la ministre Mme Bertinotti. Invitation à la demande de la CAF. (Déc. 2012)
    • Comité de suivi : Présentation aux élus et partenaires institutionnels et financiers  (Janv. 2013). Une quarantaine de personnes (professionnels de l’éducation nationale, coordinatrice REP, le délégué du préfet du Nord, les professionnels de la ville, parents et professionnels des centres sociaux, Colline ACEPP, parents des UPP du Bassin Minier et de Laon).
    • Invitation et stand de présentation de l’UPP aux portes ouvertes Vis ton quartier du collège  Madame de Sévigné à Roubaix (Mai 2014/ Mai 2015).
    • Invitation de la coordinatrice REP et participation à la commission collège quartier de Roubaix Ouest (Déc 2014/Fév. 2015).
    • Interventions au Centre Régional de la Formation de la Petite Enfance de Lille à leur demande.
    • Présentation des UPP et échange autour du pouvoir d’agir des parents à des élèves de 3e année dans leur formation d’Éducateur de jeunes enfants, futur travailleurs sociaux. (Avril 2015/ Janv. 2016).
  • Plusieurs articles ont été édités sur les UPP de Roubaix (Roubaix Magazine n°22 Décembre 2012 ; lillemetropole.point-infofamille59.fr ; La Gazette n°108-109 Décembre 2013 ; La lettre aux parents n°1 Janvier 2015, journal de la ville de Roubaix ; Magazine « Femmes ici et ailleurs » n°10 printemps 2015).

Pour les parents

    • Reprise d’une vie sociale ; 
    • S’exprimer, être moins renfermée sur soi ;
    • Échanger et partager des idées, s’ouvrir sur l’extérieur ;
    • Laisser tomber nos a priori sur la violence au collège;
    • Se sentir entendues en tant que parents
    • L’UPP nous donne une légitimité ;
    • Nous sentir utiles grâce à la recherche et aux actions citoyennes ;
  • Les UPP nous  motivent et nous donnent des objectifs quant à nos avenirs professionnels. 

Pour les institutions

Commission collège quartier (quartier Ouest) en lien avec le collège Madame de Sévigné à Roubaix et participation à la journée « Vis ton quartier » depuis 2 ans. L’UPP est présente en tant que partenaire du collège au même titre que les autres associations de la ville.

Intervention au Centre régional de la Formation de la petite enfance (CRFPE), à Lille en avril 2015 et janvier 2016 ? Une autre date est à définir. L’enseignant Référent parentalité souhaite que le travail partenarial puisse se poursuivre et nous recontactera pour une nouvelle intervention courant mai/juin 2016.

Pour le quartier

Suite aux enquêtes auprès des habitants, ces derniers étaient contents de pouvoir s’exprimer sur ce sujet-là et attendent les résultats.

Les nouveaux élus ont demandé à nous rencontrer car ils sont curieux de connaître le dispositif qui permet à des parents d’être dans le pouvoir d’agir 

Autres 

Un jeu coopératif M@îtrado a été créé afin d’ouvrir le dialogue avec les jeunes et leurs parents autour du bien vivre ensemble dans différentes instances de la vie quotidienne. Le but du jeu est d’amener les jeunes non seulement à se sensibiliser aux situations conflictuelles qu’ils peuvent rencontrer dans le cadre scolaire, la maison, la rue et dans les clubs loisirs mais aussi de mener le débat autour des attitudes à adopter pour répondre aux conflits et de mesurer les enjeux. Le jeu coopératif doit amener les jeunes à argumenter leur propos, leur positionnement, à respecter la parole de leurs pairs, d’adopter une posture qui les inscrirait dans une démarche de citoyen responsable. Nous sommes en contact avec le Rotary Club pour avoir un financement afin de l’éditer.

  • Idée de se créer en association. 
  • Proposition d’intégrer un groupe de travail animé par ATD Quart Monde, il s’agit du Réseau Joseph Wresinski «École» (Nord-Pas de Calais).
  • Présenter le jeu coopératif M@îtrado dans diverses instances éducatives et culturelles.
  • Organiser un comité de suivi  au niveau local en octobre 2016. 

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  • Idée de se créer en association. 
  • Proposition d’intégrer un groupe de travail animé par ATD Quart Monde, il s’agit du Réseau Joseph Wresinski «École» (Nord-Pas de Calais).
  • Présenter le jeu coopératif M@îtrado dans diverses instances éducatives et culturelles.
  • Organiser un comité de suivi  au niveau local en octobre 2016. 

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